dimarts, 20 de març del 2012

Silencis [versió en francès]

Silences

On se voit l’un dans l’autre, en silence,
Et les mots sont de vagues images,
Échos de sensations intangibles
Pauvres métaphores – comme les étoiles
Qui naissent dans ton regard – preuves de faits
Qu’on ne peut pas expliquer: subtilités,
Gestes discrets que l’on connaît par coeur,
Signes d’affection et de troubles
De l’esprit, évocations d’une époque
Révolue et de volonté compromise – préavis
De changements à la tombée des nuits – quand nous sommes
À mi-chemin des bouleversements,
De douces joies et de déceptions
Qui nous rendront plus forts et tolérants
Et les pleurs versés sur les malheureux
Jusqu’à ce qu’on se reconnaisse dans les visages
Imperturbables des sculptures
Et je retrouve derrière les baies vitrées,
Le contre-jour de ce musée construit
Au-dessus de mégalithes pré-romains, la mer,
La splendeur bleutée des vents
D’hiver, le soleil de midi embrassant
La place et l’air résigné
Tristesse de ton regard assombri
Coulissant lentement sur les fenêtres,
Observant broches, lampes, dés…
Reflétés dans le froidure des vitres.

Yves Kuhn

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